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car

conj. (kar)
  • qui marque qu'on va donner la raison d'une proposition énoncée. Vos pareils y sont misérables.... Car, quoi ! rien d'assuré ! point de franche lippée ! [La Fontaine, Fables] Et tous deux vous paierez l'amende : Car toi, loup, tu te plains quoiqu'on ne t'ait rien pris. [La Fontaine, ib. II, 3] C'est donc quelqu'un des tiens, Car vous ne m'épargnez guère. [La Fontaine, ib. I, 10] J'ai plus gagné que perdu ; Car d'hymen point de nouvelles. [La Fontaine, ib. I, 17] Les vieillards déploraient ces sévères destins ; Les animaux périr ! car encor les humains [passe encore pour les hommes qui avaient mérité de périr]. [La Fontaine, Philémon et Bauc.] Non, je ne reviens pas, car je n'ai pas été ; Je ne vais pas aussi, car je suis arrêté ; Je ne demeure point, car tout de ce pas même Je prétends m'en aller. [Molière, Le dépit amoureux] Car [il avait été question parmi les puristes de supprimer car comme mot vieilli] étant d'une si grande considération dans notre langue, j'approuve extrêmement le ressentiment que vous avez du tort qu'on lui veut faire ; et je ne puis bien espérer de l'Académie dont vous me parlez, voyant qu'elle se veut établir par une grande violence ; en un temps où la fortune joue des tragédies par tous les endroits de l'Europe, je ne vois rien si digne de pitié que quand je vois que l'on est prêt de chasser et faire le procès à un mot qui a si utilement servi cette monarchie et qui, dans toutes les brouilleries du royaume, s'est toujours montré bon français ; pour moi, je ne puis comprendre quelles raisons ils pourront alléguer contre une diction qui marche toujours à la tête de la raison et qui n'a point d'autre charge que de l'introduire ; je ne sais pour quel intérêt ils tâchent d'ôter à car ce qui lui appartient, pour le donner à pour ce que, ni pourquoi ils veulent dire avec trois mots ce qu'ils peuvent dire avec trois lettres. [Voiture, Lettres] Gomberville : Que ferons-nous, messieurs, de car et de pourquoi ? Desmarets : Que deviendrait sans car l'autorité du roi ? Gomberville : Le roi sera toujours ce que le roi doit être, Et ce n'est pas un mot qui le rend notre maître. Gombaud : Beau titre que le car au suprême pouvoir, Pour prescrire aux sujets la règle et le devoir. Desmarets : Je vous connais, Gombaud, vous êtes hérétique, Et partisan secret de toute république. Gombaud : Je suis fort bon sujet et le serai toujours, Près de mourir pour car après un tel discours. Desmarets : De car viennent les lois, sans car point d'ordonnance, Et ce ne serait plus que désordre et licence. la Comédie des Académiciens, III, 3, dans RICHELET]

    Substantivement. Les si, les car, les contrats sont la porte Par où la noise entra dans l'univers. [La Fontaine, Belphég.]

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2. CAR (kar), nm Compartiment d'une voiture de tramway. Le mari, qui, paraît-il, était légèrement échauffé, sauta dans un car des tramways, laissant sa femme seule sur la route. [Gazette des tribunaux]
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