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carnage

nm (kar-na-j')
  • 1Massacre, tuerie. Remets dans ton esprit, après tant de carnages, De tes proscriptions les sanglantes images. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] Sylla fit des carnages effroyables et traita durement le peuple. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Sapor fit un effroyable carnage des chrétiens. [Bossuet, Avert. 5] Il y eut beaucoup de carnage des ennemis. [Pellisson, II, 153] Cieux, éclairerez-vous cet horrible carnage ? [Racine, Esther] Déjà de traits en l'air s'élevait un nuage, Déjà coulait le sang, prémices du carnage. [Racine, Iphigénie en Aulide] Un poignard à la main, l'implacable Athalie Au carnage animait ses barbares soldats. [Racine, Athalie] Quel carnage de toutes parts ! On égorge à la fois les enfants, les vieillards, Et la soeur et le frère, Et la fille et la mère. [Racine, Esther] La gent maudite aussitôt poursuivit Tous les pigeons, en fit ample carnage. [La Fontaine, Fables] Il [Moïse] est préservé du carnage général des enfants de sa nation. [Massillon, Conf. Amb. des clercs.]
  • 2Se dit aussi de la façon de se nourrir des bêtes féroces. Jamais de liberté, ni pour les pâturages, Ni d'autre part [des loups] pour les carnages. [La Fontaine, Fables]
  • 3 Terme de chasse. Action des chiens qui dévorent un animal.
  • 4 Terme d'équarisseur. Toute espèce de charogne.
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