carrer
vt (ka-ré)	 
- 1Donner une figure carrée. Carrer un bloc de marbre.
- 2 Terme de géométrie. Trouver le carré équivalent à une surface terminée par des lignes courbes. Le mathématicien qui carre une courbe à double courbure . [Voltaire, Dialogue de Pégase et du vieillard]J'aime mieux votre Anti-Machiavel que toutes ces courbes qu'on carre ou qu'on ne carre pas . [Voltaire, Correspondance]Terme d'arithmétique et d'algèbre. Former le carré d'un nombre, d'une quantité, en les multipliant par eux-mêmes. 
- 3 Terme d'art militaire. Former une troupe en carré.
- 4Se carrer, vpron Se tenir d'une façon qui annonce la satisfaction de soi, l'arrogance. Montrer ses belles dents, se carrer sur un pied . [Régnier, Satires]Cependant l'un des jeunes gens vêtit sa soutane et commença à se carrer avec . [Francion]Dans ce penser il se carrait, Recevant comme siens l'encens et les cantiques . [La Fontaine, Fables]Un jour que je me promenais et me carrais dans les appartements . [Lesage, Histoire de Gil Blas de Santillane]On l'a mille fois fustigé, Il se carre encor dans la boue . [Voltaire, Poèmes et épîtres]Sur un trône l'ennui se carre, Fier d'être encensé par des sots . [Béranger, Math. Bruneau.]
- 5À la bouillotte, un joueur se carre, quand il s'assure de la priorité en doublant sa mise.
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CARRER.3Ajoutez : 
Je sais mieux ranger les soldats que les paroles, et mieux carrer les bataillons que les périodes. [Scudéry, Ligdamon, préface]
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