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cassé, ée

part. passé. (kâ-sé, sée)
  • 1Mis en deux ou plusieurs fragments. Un bras cassé. Le mât cassé par la violence du vent. Cette nuit j'ai songé de poissons morts et d'oeufs cassés, et j'ai appris du seigneur Anaxarque que les oeufs cassés et le poisson mort signifient malencontre. [Molière, Les amants magnifiques]

    Fig. et familièrement. Avoir le nez cassé, échouer dans une affaire.

  • 2Annulé. Un arrêt cassé par la cour supérieure.
  • 3Renvoyé de son emploi, de son grade. Un sergent cassé par ses supérieurs.
  • 4Affaibli par l'âge. Tout cassé que je suis, je cours toute la ville. [Corneille, Le Cid] Ulysse entre sous la figure d'un mendiant et d'un vieillard fort cassé. [Fénelon, XXI, 458] Le pape [Jules II], cassé de vieillesse, était sous les armes. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] Ton noir Domingue est bien cassé ; Marie est infirme. [Bernardin de Saint-pierre, Paul et Virginie] À l'instant même je vis paraître un homme cassé de vieillesse. [Chateaubriand, Les martyrs, ou Le triomphe de la religion chrétienne]
  • 5Voix cassée, voix usée qui se fait à peine entendre. Ce Paris, à la voix cassée, Bourdonne encor trop près de moi. [Hugo, Les feuilles d'automne]
  • 6 Terme de marine. Vaisseau cassé, vaisseau dont les extrémités sont abaissées et font paraître le milieu relevé.
  • 7 Substantivement. Sucre au cassé, sucre cuit de manière qu'une goutte projetée dans l'eau froide s'y fige et en sort cassante.

    PROVERBE

    Il en payera les pots cassés, il subira les mauvaises conséquences de l'affaire.
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