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casuel, elle

adj. (ka-zu-èl, è-l')
  • 1Qui dépend des cas, des accidents. L'événement en est casuel. [Bossuet, Imp. 3] Les choses morales, si compliquées, si casuelles, si changeantes. [Fontenelle, Bernoulli.] Ces jardins, ces campagnes, que vous tenez de moi, sont choses casuelles. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque] Sans cette condition [qu'il n'y aurait pas d'impôt sur les rentes], les prêteurs n'auraient pas fait une disposition si casuelle de leurs capitaux. [Mirabeau, Collection complète des travaux de M. Mirabeau l'aîné]
  • 2Droits casuels, profits fortuits, dans les fiefs, comme le droit d'aubaine, les lods et ventes, etc.

    Parties casuelles, droits et revenus éventuels ; et le bureau même où l'État faisait percevoir ces droits. Trésorier des parties casuelles. Charge vacante aux parties casuelles, charge qui vaquait au profit du roi. Emplois casuels, emplois révocables. Charges casuelles, charges non héréditaires.

  • 3 nm Le casuel, le gain, le revenu casuel, par opposition à gain, revenu fixe. De quelque valeur que soient les cures tant en fonds qu'en casuel. [Bossuet, Lett. quiét. 84]

REMARQUE

Depuis quelque temps l'usage s'est introduit de donner à casuel le sens de fragile : la porcelaine est casuelle. Mais rien, ni dans l'étymologie, ni dans l'emploi ancien, ne justifie cette acception qui doit être évitée.

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4 Terme de grammaire. Qui se rapporte aux cas des déclinaisons. Une langue qui marche vers l'appauvrissement des désinences casuelles depuis les premiers textes où nous pouvons l'étudier. [Bréal, Journ. des sav oct. 1876, p. 639] Les éléments employés dans les flexions casuelles sont loin d'être tous du même temps. [Bréal, ib. p. 541]
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