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celer

vt (se-lé. La syllabe ce prend un accent grave devant une syllabe muette : je cèle ; je cèlerai ; mais, par une inconséquence singulière, l'Académie qui écrit celer, écrit recéler, et au futur je recélerai. On remarquera aussi l'anomalie qu'il y a à écrire, dans un cas tout semblable, je cèle, et j'appelle ; il faudrait suivre une règle uniforme)
  • 1Dérober aux yeux, à la connaissance. Si dom coursie voulait Ne point celer sa maladie, Lui loup, gratis, le guérirait. [La Fontaine, V, 8] Je ne vous puis celer que son ordre m'étonne. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] À ne vous rien celer.... [Molière, L'école des maris] Récit menteur ! soupçons que je n'ai pu celer ! [Racine, Bajazet] Soupirs d'autant plus doux qu'il les fallait celer. [Racine, ib. I, 1]
  • 2Se faire celer, refuser sa porte. C'est une fort mauvaise politique de se faire celer aux créanciers. [Molière, Dom Juan, ou le Festin de Pierre] Il faut absolument qu'il se fasse celer. [Racine, Les plaideurs] Glycère se fait celer pour les femmes. [La Bruyère, III]
  • 3Se celer, vpron Être celé. Un grand contentement malaisément se cèle. [Régnier, Satires] Et votre heureux larcin ne se peut plus celer. [Racine, Athalie]
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