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châtier

vt (châ-ti-é)
  • 1Infliger une correction. Les enfants connaissent si c'est à tort ou avec raison qu'on les châtie, et ne se gâtent pas moins par des peines mal ordonnées que par l'impunité. [La Bruyère, XI] [Ils] Adorent dans leurs fers le Dieu qui les châtie. [Racine, Esther]

    Terme de manége. Châtier un cheval, lui donner de la cravache ou de l'éperon.

  • 2Mortifier. Les plus grands saints qui châtient leur corps. [Massillon, Car. F. légères.] Son corps qu'elle avait toujours châtié, crucifié. [Massillon, ib. Mort.]
  • 3 Par extension, condamner, blâmer. Châtier en autrui ce qu'on souffre chez soi. [Corneille, Polyeucte] On devrait châtier sans pitié Ce commerce honteux de semblant d'amitié. [Molière, Le misanthrope]
  • 4Rendre plus pur et plus correct, en parlant des ouvrages d'esprit. Châtier son style.
  • 5Se châtier, vpron S'infliger à soi-même une punition. Il se châtiait lui-même en croyant châtier autrui.

    PROVERBE

    Qui bien aime bien châtie, et aussi, qui aime bien châtie bien, c'est-à-dire on a une affection éclairée pour celui que l'on reprend, que l'on avertit de ses fautes.

SYNONYME

CHÂTIER, PUNIR. Les juges punissent le coupable, afin qu'il satisfasse par sa punition à la justice et qu'il serve d'exemple. Les pères châtient l'enfant, afin qu'il se corrige et devienne meilleur. Dans punir, il n'y a que l'idée de l'expiation de la faute commise ; dans châtier, il y a de plus l'idée de l'amélioration de celui qui est châtié.

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