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chaland, ande [1]

nm et nf (cha-lan, lan-d')
  • 1Acheteur, pratique. Ce marchand a beaucoup de chalands, de bons chalands. Il perd ses chalands.

    Quelquefois, simplement, acheteur. Faire venir les chalands.

  • 2 Par extension, client, et toute personne qui en recherche une autre, s'attache à elle, entretient avec elle des rapports habituels. Cette femme est un fort bon parti, elle ne manquera pas de chalands. Savez-vous bien qu'elle est assez sotte ? Cela n'attire point les chalands. [Sévigné, 309] Cache ton corps sous un habit funeste ; Ton lit, Margot, a perdu ses chalands ; Et tu n'es plus qu'un misérable reste Des premiers temps et des premiers galants. [Mainard, dans RICHELET]

    Familièrement. C'est un chaland [une connaissance] dont je ne me soucie guère. Nous ne serons pas longtemps chalands [en bons rapports], si vous vous conduisez ainsi.

  • 3Se disait d'une sorte de pain assez blanc et très massif. Mais retournons à table où l'éclanche [de mouton].... Des dents et du chaland séparait la querelle. [Régnier, Satires]

    Adjectivement, pain chaland. Ce pain était ainsi nommé, parce qu'il était le pain ordinaire des chalands d'un boulanger.

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Quelque difficile, à cause du sens, qu'il soit d'assimiler chaland, chalande à chaland, sorte de navire, néanmoins cette étymologie reste la plus plausible. M. Bovet, dans un article de M. Berthoud, Journal de Genève, 3 déc. 1874, propose chalant, participe de chaloir : le chaland, celui qui désire, qui est amateur de tel ou tel objet ; mais chaloir est impersonnel, du moins dans tous les exemples connus, et ne se construit qu'avec la négation ou l'interrogation : Ne vous chaut, que vous chaut ? Il me chaut d'une chose, et non je chau d'une chose. Cet obstacle grammatical paraît difficile à surmonter.

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