chaloir
vi (cha-loir) Verbe vieilli, qui n'est plus employé, dit l'Académie, qu'à la 3e personne du singulier du présent de l'indicatif et impersonnellement. Cependant on pourrait étendre cet emploi au futur : il chaudra ; au conditionnel : il chaudrait ; à l'infinitif : il ne peut chaloir, il ne doit chaloir ; et au subjonctif présent : qu'il chaille. Dans l'ancienne langue chaloir avait tous ses temps : il chalait, il chalut, il a chalu
- Être d'importance, causer du souci. Il ne me chaut de cela.
Il ne vous en chaut, n'est-ce pas ? Que tout s'y pervertisse, il ne m'en chaut d'un double
. [Régnier, Satires]Or il ne me chaudrait .... Qu'ils fissent à leurs frais messieurs les intendants
. [Régnier, ib. X]Il ne vous doit chaloir ni de qui, ni combien
. [Régnier, Satires]J'en suis d'avis, non pourtant qu'il m'en chaille
. [La Fontaine, Gageure.]Car quant à moi, du plaisir ne me chaut, à moins qu'il soit mêlé d'un peu de peine
. [La Fontaine, ib.]Allez, il ne m'en chaut
. [Scarron, Dom Japhet d'Arménie]Soit de bond soit de volée, que nous en chaut-il, pourvu que nous prenions la ville de gloire [le paradis] ?
[Pascal, Les provinciales]Régnier a fait de chaloir un verbe réfléchi : Je ne me veux chaloir du lieu, grand ou petit, Ép. II.
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