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chevet

nm (che-vè ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel l's se lie : les che-vè-z et... ; chevets rime avec traits, succès, jamais)
  • 1Partie du lit où l'on met la tête. Pecquet était au chevet de mon lit [me soignait] pour un épouvantable rhume. [Sévigné, 28] Mme de Mouchi est à son chevet. [Sévigné, 389]

    Poétiquement. Dans mon réduit où l'on voit l'indigence Sans m'éveiller assise à mon chevet. [Béranger, Dieu des bonnes gens.]

  • 2Sorte d'oreiller allongé qui se met à la tête du lit, autrement dit traversin.

    Fig. Il a trouvé cela sous son chevet, il l'a rêvé, imaginé ou inventé. Allons sur le chevet rêver quelque moyen. [Corneille, Le menteur]

    Être brouillé avec le chevet, ne pouvoir s'endormir, avoir des insomnies. Je croyais qu'il n'y eût que les amants qui fussent brouillés avec le chevet, Femme poussée à bout, comédie, dans LE ROUX, Dict. com.

    Droit de chevet, certaine somme qu'un officier des compagnies supérieures payait à ses confrères quand il se mariait.

  • 3Épée de chevet, poignard que l'on tenait, la nuit, à sa portée.

    Fig. Toujours de l'argent ! Voilà leur épée de chevet, de l'argent ! [Molière, L'avare]

    Livre de prédilection, celui qu'on lit avant de s'endormir. L'Iliade d'Homère était l'épée de chevet d'Alexandre.

  • 4Tout ce qui sert à appuyer la tête pendant le sommeil. Un sac de blé lui servait de chevet.

    Fig. L'insouciance est, en quelques circonstances, le meilleur des chevets.

  • 5Partie qui termine le choeur d'une église où est l'autel, où se célèbrent les mystères, et qui est souvent plus élevée que le reste.
  • 6Rebord de plomb, qu'on met aux chéneaux d'un toit, près de la gouttière, pour empêcher que l'eau ne s'échappe.

    Lit ou mur d'un filon.

  • 7 Terme de marine. Garniture pour garantir du frottement.

    Terme d'artillerie. Coin de bois propre à faire varier l'inclinaison du mortier. Gros billot de bois qui, placé sous le derrière de l'affût d'un canon, en soutient la culasse.

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8Bout de tringle que le cloutier emprunte pour y souder le bout de sa propre tringle, quand ce bout est devenu trop court pour être saisi facilement avec la pince, l'Opinion nationale, 30 mai 1876, 3e p. 4e col.
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