Voir les citations avec "coiffé, ée"

coiffé, ée

part. passé. (koi-fé, fée)
  • 1Qui porte une coiffe. Une femme coiffée à la mode de son pays. Un escadron coiffé d'abord court à son aide ; L'une chauffe un bouillon, l'autre apprête un remède. [Boileau, Satires]

    Qui porte un vêtement de tête quelconque. Coiffé d'un chapeau, d'une perruque.

    Qui a une coiffure quelconque. Une femme coiffée en cheveux, c'est-à-dire qui n'a d'autre coiffure que ses cheveux. Madame Aubert paraît avec un air modeste, Bien coiffée en cheveux, un déshabillé leste. [Voltaire, le Dépositaire, III, 2]

    Spécialement, qui a les cheveux arrangés d'une certaine manière. Coiffé à la Titus. Coiffée à la chinoise.

    Être bien coiffé, avoir une coiffure qui va bien, et aussi avoir les cheveux bien plantés.

    Cheval bien coiffé, celui qui a les oreilles petites et bien placées ; mal coiffé, celui dont les oreilles sont longues et pendantes.

    Un chien courant ou épagneul est bien coiffé, lorsqu'il a les oreilles larges, longues et bien pendantes.

    Fig. J'habitai plus que toi ces fortunés rivages [Savoie], J'adorai, j'aime encor ces monts coiffés d'orages. [Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses]

  • 2 Terme d'échecs. Pion coiffé, pion auquel on attache un signe, et qui a un emploi déterminé.
  • 3 Terme de vénerie. Mordu par le chien.

    Fig. Je ne pouvais douter de l'extrême mauvaise volonté pour lui [Chamillart] de Mme de Maintenon et de Mme la duchesse de Bourgogne, et il était sans cesse coiffé par de rudes lévriers. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

  • 4 Fig. Infatué. Un prélat, riche et fortuné, En est, s'il le faut ainsi dire, Coiffé [de Boisrobert]. [Malleville, Épigr. contre Boisrobert, dans LEROUX, Dict. comique.] Que de son Tartuffe elle paraît coiffée ! [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur] Ton sermon me paraît un tant soit peu brutal ; Mais, tant que tu voudras, parle, prêche, tempête, Ta maîtresse est coiffée [amoureuse]. [Regnard, Le joueur] C'est un goût vif dont je me sens coiffé. [Voltaire, Bégueule.]

    Avoir le cerveau coiffé, être pris de vin.

  • 5Né coiffé, né avec la coiffe sur la tête, circonstance fortuite à laquelle la superstition attribua de singulières vertus.

    Fig. Être très heureux. Pauline est née coiffée. [Sévigné, 587]

  • 6 Terme de vétérinaire. Crottins coiffés, crottins qui sont recouverts d'une couche de mucosités provenant de la muqueuse intestinale.

    PROVERBE

    Il aimerait une chèvre coiffée, se dit d'un homme qui est amoureux de toutes les femmes, quelque laides qu'elles soient.

    On dit aussi d'une personne laide : il, elle ressemble à un chat coiffé.

  • rechercher