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comble [1]

nm (kon-bl')
  • 1Ce qui tient au-dessus des bords d'une mesure déjà pleine. Le comble d'un boisseau.
  • 2 Fig. Le dernier degré, le plus haut point. Cette ombre de pitié n'est qu'un comble d'envie ; Vous m'avez envié le bonheur de ma vie. [Corneille, Oedipe] S'il ne m'obéit point, quel comble à mon ennui ! [Corneille, Le Cid] La mort n'est point pour moi le comble des disgrâces. [Racine, Bajazet] Sans doute, c'est pour moi le comble des malheurs. [Racine, Mithridate] Que le trouble [dans une pièce de théâtre], toujours croissant de scène en scène, à son comble arrivé se débrouille sans peine. [Boileau, L'art poétique] Lorsque les abominations de Sodome furent montées à leur comble. [Massillon, Carême, Imp.] Les opinions s'élèvent peu à peu jusqu'au comble de la probabilité. [Pascal, Les provinciales] Elle nous mène jusqu'à la mort qui est un comble éternel. [Pascal, Vrai bien, 1] C'était là le comble de ses souhaits. [La Bruyère, VI] Les vieux capitaines dont la réputation et l'expérience étaient au comble. [Fénelon, Télémaque] Encore une parole, j'étais au comble du bonheur. [Fénelon, ib. IX] L'iniquité vint à son comble. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Les iniquités n'étaient pas au comble où il les attendait. [Bossuet, ib. II, 3] Sa gloire parut alors élevée au comble. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Ses iniquités étaient montées jusqu'au dernier comble. [Bossuet, Bonté, 2] La mesure semble être au comble. [Bossuet, Avert. 1] Ses plaisirs sont au comble, et n'ont rien de mortel. [Gilbert, Le jugement dern.] Le comble à cette vraisemblance était que les marées sont plus hautes à la nouvelle et à la pleine lune. [Voltaire, Eléments de la philosophie de Newton mis à la portée de tout le monde]

    Mettre le comble à quelque chose, en combler la mesure. Pour mettre le comble à leur malheur. [Fénelon, Télémaque] Pour mettre le comble à sa félicité. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]

    Pour comble de, pour dernier surcroît. Et demandons aux dieux, nos dignes souverains, Pour comble de bonheur l'amitié des Romains. [Corneille, Nicomède] Veux-tu qu'un médisant, pour comble à sa misère, L'accuse d'y souffrir l'assassin de son père ? [Corneille, Le Cid] Pour comble à sa noire aventure. [Corneille, La mort de Pompée] ....Pour comble d'ennui, Mon coeur, mon lâche coeur s'intéresse pour lui. [Racine, Andromaque] Pour comble de gloire et de magnificence. [Racine, Esther] Pour comble de malheur, les dieux, toutes les nuits, Me venaient reprocher ma pitié sacrilége. [Racine, Iphigénie en Aulide] La fortune pour comble de maux me l'a enlevé. [Fénelon, Télémaque]

    Absolument. Mais, pour comble, à la fin, le marquis en prison Sous le faix des procès vit tomber sa maison. [Boileau, Satires]

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1. COMBLE. - HIST. Ajoutez : XIIe s. En laqueile conissance [des bienheureux] croist li combles del reguerredon. [Li Dialoge Gregoire lo pape]
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