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commode [1]

adj. (ko-mo-d')
  • 1Qui se prête à l'usage requis ; qui offre des facilités ; qui est favorable. Habit commode. Maison commode. Nous ne sommes pas ici dans un lieu commode. Jamais l'occasion.... Ne s'offre assez commode aux poltrons comme toi. [Rotrou, Bélisaire] Il y a cela de commode qu'on peut supposer que les morts sont gens de grande réflexion. [Fontenelle, à Lucien.] L'Égypte était le pays le plus riche, le plus commode. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Ils [les Carthaginois] ne cessèrent depuis de faire de nouveaux desseins sur une île [la Sicile] si commode à leur assurer l'empire de la mer que leur république affectait. [Bossuet, ib. I, 8]

    Vie commode, vie agréable et tranquille, et aussi, vie dans laquelle on a l'aisance, les commodités. Ce n'est point l'or et l'argent qui procurent une vie commode, c'est le génie ; un peuple qui n'aurait que ces métaux, serait très misérable. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV]

    Cela est commode comme une chambre basse, c'est-à-dire cela est à portée.

    Ironiquement. C'est commode, se dit à quelqu'un qui a trop de sans-gêne, ou d'une chose faite trop sans façon.

  • 2D'un caractère facile et qui ne gêne pas les autres. Personnes commodes, agréables, riches, qui prêtent et qui sont sans conséquence. [La Bruyère, VIII]

    Être commode à vivre, être d'une humeur facile.

    Cet homme n'est pas commode, c'est un homme sévère, exigeant, ou bien avec lequel on ne peut plaisanter.

    Substantivement. La gouvernante n'aurait voulu faire la commode qu'en tout bien et tout honneur. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]

  • 3Relâché. Dévotion, morale, doctrine commode.

    Mari commode, mari qui souffre les déportements de sa femme, ou même qui s'y prête. Si, pour vous plaire, il faut n'être jamais jaloux, Je sais certaines gens fort commodes pour vous, Des hommes en amour d'une humeur si souffrante.... [Molière, Les fâcheux]

    Dans le même sens, ou à peu près. Une mère commode, une mère qui se prête aux galanteries de sa fille.

  • 4 nm Il faut distinguer trois choses, le nécessaire, le commode, le superflu. le nécessaire que la raison demande ; le commode que la sensualité recherche ; le superflu dont l'orgueil se pare et qui entretient le faste. [Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 493]
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