componction
nf (kon-pon-ksion ; en poésie, de quatre syllabes)
- Douleur profonde d'avoir offensé Dieu.
L'action de grâces ne demande ni componction de coeur, ni effort
. [Bossuet, Oraisons funèbres]Ils n'étaient pas touchés de componction
. [Bossuet, Souff. 1]Il persévérait dans la componction et dans l'anéantissement de lui-même
. [Fléchier, Panég. I, p. 329]Mais que savez-vous si la componction que vous lui offrez [à Dieu] de votre défaut dans la prière ne vous purifie pas ?
[Massillon, Car. Prière.]La componction de leurs fautes....
[Massillon, Paraphrases, Ps. XVII, vers. 45]Il y avait parmi eux beaucoup d'esprit de dispute et peu d'esprit de componction
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]Que savez-vous s'il ne veut point vous inspirer plus de componction de vos crimes passés ?
[Massillon, Carême, Prière.]On s'en reconnaît coupable sans componction
. [Massillon, Car. F. légères.]Heureux qui peut tenir ses forces ramassées Dans le recueillement de la componction !
[Corneille, L'imitation de Jésus-Christ]Si son exacte vigilance Ne s'exerce avec diligence Dans les saintes douleurs de la componction
. ib. I, 20]Dans le langage ordinaire. Un air de componction, un air qui témoigne du regret ; se dit parfois avec une nuance de raillerie. Il est venu, avec un air de componction, me faire des excuses.
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