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comporter

vt (kon-por-té)
  • 1Permettre d'être avec, d'aller avec, de coexister. Cette place comporte plus de dépense que celle de capitaine. [Sévigné, 598] Soyez aussi heureux que la pauvre espèce humaine le comporte. [Voltaire, Correspondance] Mes forces ne comportent plus les travaux d'une pénible guerre. [Le P. Catrou, dans DES FONTAINES] Les consuls ne précipitèrent point la vengeance de Rome, le temps ne le comportait pas. [Id. ib.] Faut-il verser des torrents de sang pour établir la liberté chez un peuple, en tel degré que ce peuple ne la comporte pas ? [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]
  • 2Se comporter v. réfl. Se conduire, agir d'une certaine manière. Je ne vois point de créature Se comporter modérément ; Il est certain tempérament Que le maître de la nature Veut que l'on garde en tout ; le fait-on ? nullement. [La Fontaine, Fables] Lui qui s'était jusque-là comporté En homme doux. [La Fontaine, Court.] Le marquis s'est fort bien comporté à Versailles. [Sévigné, 498] Dissimulez pourtant, feignez, comportez-vous Comme frère en secret, en public comme époux. [La Fontaine, Captivité de St Malc.] Si je conçois comment l'on s'y comporte [sur la terre]. [Béranger, le Bon Dieu.]

    Se comporter bien, mal, faire bonne, mauvaise contenance dans un péril. Cet officier, ce régiment s'est très bien comporté dans le grand assaut.

    Terme de marine. Se comporter bien à la mer, se dit d'un bâtiment qui marche bien.

    Terme de jurisprudence. Le tout tel qu'il se comporte, dans l'état où il se trouve.

REMARQUE

Ce sont des plaisirs que comporte la jeunesse, etc. Ces façons de parler sont assez vieilles, mais elles sont de la cour. [Bouhours, Remarques sur la langue] Comporter est tout à fait rentré dans l'usage.
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