compère
nm (kon-pê-r')
- 1Le parrain, par rapport à la marraine et au père ou à la mère de l'enfant ; il désigne également le père relativement au parrain et à la marraine. C'est mon compère.
- 2Nom très familier et d'amitié que l'on donne aux hommes avec qui on est en relation habituelle.
Comment vous portez-vous, compère ? Loin de les rendre à ton Crésus, Va boire avec ses cent écus, Savetier, mon compère
. [Béranger, Él. de la rich.]La plupart des bourgeois se nomment compères comme les gentilshommes de campagne s'appellent cousins
. [De Caillières, 1690]Un compère, un homme, un enfant, vif, résolu. Un gros compère.
Il n'y a point de bien qu'on ne dise de ce petit compère
. [Sévigné, 558]C'est un rusé compère, un homme adroit.
Un vigoureux compère, un homme résolu, courageux.
Familièrement. Être compères et compagnons, être très liés, vivre, agir habituellement ensemble.
- 3Nom donné par plaisanterie aux animaux.
Compère le renard se mit un jour en frais, Et retint à dîner commère la cigogne
. [La Fontaine, Fables]L'onde était transparente ainsi qu'aux plus beaux jours ; Ma commère la carpe y faisait mille tours Avec le brochet son compère
. [La Fontaine, ib. VII, 4]Eh bon jour, mon compère le brochet [nom donné familièrement dans une société au duc d'Enghien, le vainqueur de Rocroi], je m'étais toujours bien doutée [c'est la carpe qui parle] que les eaux du Rhin ne vous arrêteraient pas
. [Voiture, Lettres] - 4 Fig. Celui qui, sans qu'on le sache, est d'intelligence avec un escamoteur et aide à l'exécution des tours. Les charlatans ont ordinairement des compères.
Je suis muet quand on ne m'interroge pas : je suis un vieux polichinelle qui a besoin d'un compère
. [Voltaire, Correspondance]Celui qui en seconde un autre pour faire quelque supercherie.
PROVERBE
Tout se fait ou tout va par compère et par commère, c'est-à-dire tout se fait par faveur, protection, recommandation.
- rechercher