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conditionné, ée

part. passé. (kon-di-sio-né, née ; en poésie, de cinq syllabes)
  • 1Qui est en certaine condition. Bien conditionné, bien fait, en bon état. Un ouvrage bien conditionné. En sens inverse, mal conditionné.
  • 2 Fig. et absolument, pourvu des qualités requises en bien ou en mal. Sottise, étourderie conditionnée, très grande. Je n'ai jamais respiré une odeur mieux conditionnée. [Molière, Les précieuses ridicules] J'ai dit assez d'absurdités en ma vie pour m'y connaître, et j'aurais bien perdu le seul fruit que j'en pouvais tirer, si cette maxime ne m'en paraissait pas une bien conditionnée. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]

    Qui a bien mangé, bien bu. Après quoi nous nous levâmes de table, tous assez bien conditionnés. [Lesage, Histoire de Gil Blas de Santillane]

  • 3Soumis à une condition. Quatre formules algébriques qui exprimaient les quatre nombres et n'avaient que deux inconnues ou indéterminées, telles qu'en supposant d'abord que la première était 1 et la seconde 2, il venait quatre nombres conditionnés comme on les demandait. [Fontenelle, Rolle.] N'affaiblissons point la vérité par des exceptions malicieuses et par des louanges conditionnées. [Guez de Balzac, Le Prince] Il prit une permission conditionnée. [Maucroix, Schisme, liv. II, dans RICHELET]

    Ancien terme de commerce. Billet conditionné, billet qui n'était payable qu'en un certain temps et en certains cas.

  • 4Homme conditionné, nom donné au mainmortable dans certaines coutumes.

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5 Terme de commerce. Se dit de la qualité, de l'état d'un objet. Ces rapports diffèrent, suivant que la soie est plus ou moins conditionnée. [P. Giraudeau, la Banque rendue facile, in-4°, Paris, 1769, p. 468]
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