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confesser

vt (kon-fè-sé)
  • 1Déclarer au tribunal de la pénitence. Confesser ses péchés.
  • 2Avouer une chose, la reconnaître, en convenir. Confesser son erreur. Appliqué à la question, il confessa tout. Il voit bien qu'il a tort, mais une âme si haute N'est pas si tôt réduite à confesser sa faute. [Corneille, Le Cid] Je confesserai tout, exils, assassinats, Poison même.... [Racine, Britannicus] Mais après tout, il faut le confesser, Tant de précaution commence à me lasser. [Corneille, Sertorius] Non, il le faut ici confesser à sa gloire, Son coeur n'enferme point une malice noire. [Racine, Britannicus] J'espère que bientôt la triste renommée Vous fera confesser que vous étiez aimée. [Racine, Bérénice] Elle retire ses chers enfants, et confesse à cette fois que, parmi les plus mortelles douleurs, on est encore capable de joie. [Bossuet, Oraisons funèbres]

    Fig. et familièrement. Confesser la dette, avouer un tort, convenir d'un fait qu'on voulait cacher.

  • 3Faire acte public d'adhésion à une doctrine, à une religion. Il ne craignit pas de confesser sa foi.

    Confesser Jésus-Christ, proclamer hautement la foi chrétienne en face de la persécution. Ce n'est pas le sang transmis à une longue postérité qui fait fructifier l'Évangile ; mais c'est plutôt le sang répandu pour le confesser. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] Y a-t-il de la honte à confesser votre saint nom ? [Massillon, Car. Resp. hum.] Oser confesser Dieu chez les philosophes. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]

    Absolument. La religion dont le premier acte est de croire, comme le second est de confesser. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]

  • 4Confesser quelqu'un, se dit du prêtre qui reçoit la confession. Et absolument, ce prêtre dit la messe, mais ne confesse pas.

    Par extension, obtenir un aveu, un renseignement. On le mit avec un agent de police qui le confessa et sut tout ce qu'il fallait savoir. De m'avoir confessé ne te vante pas tant : Tel se croit confesseur qui n'est que pénitent. [Pons, (de Verdun), Poésies.]

    Familièrement. C'est le diable à confesser, se dit d'un aveu ou d'un résultat difficile à obtenir.

  • 5Se confesser, vpron Faire sa confession au prêtre. Il est allé se confesser. Et retomber demain dans les mêmes faiblesses Dont tu te viens de confesser. [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ]

    Familièrement, se confesser au renard, découvrir ses sentiments à une personne adroite ou fourbe qui en peut faire son profit et qui abuse de notre sincérité pour nous nuire. Locution tirée de l'ancien et célèbre poëme satirique du Renart, où en effet le renard se déguise en confesseur et mange son pénitent.

    S'avouer, se reconnaître. Je ne veux plus, seigneur, me confesser coupable. [Corneille, Médée] Qui se confesse traître est indigne de foi. [Corneille, Nicomède] Massillon lui en avoua la cause ; se confessa, comme le berger de la Fable, du petit grain d'ambition qu'il avait eu. [D'alembert, Acad. V, p. 39]

REMARQUE

C'est une grosse faute de prendre confesser pour un verbe neutre, et de dire : avez-vous confessé ? au lieu de : vous êtes-vous confessé ?

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