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conseiller, ère [2]

nm et nf (kon-sè-llé, llê-r', ll mouillées, et non con-sè-yé ; l'r ne se lie jamais ; au plu riel, l's se lie ; des conseillers habiles, dites : des konsè-llé-z habiles)
  • 1Celui, celle qui donne conseil. Qui fait le conseiller n'est plus ambassadeur ; Il excède la charge, et lui-même y renonce. [Corneille, Nicomède] Ne m'importune plus, conseillère indiscrète. [Tristan, La Marianne] Ah ! tu me rends la vie et le sceptre à la fois ; Un sage conseiller est le bonheur des rois. [Corneille, La mort de Pompée] Tite n'oublia rien pour le sauver [le temple juif], quoique ses conseillers lui représentassent que, tant qu'il subsisterait, les Juifs, qui y attachaient leur destinée, ne cesseraient jamais d'être rebelles. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Loin de loger en nos maisons Ces deux filles du ciel, ces sages conseillères. [La Fontaine, Quinquina, II]

    Fig. La passion est une conseillère dangereuse. En toute chose le temps est un excellent conseiller. [Bossuet, Politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte] L'histoire qu'on appelle avec raison la sage conseillère des princes. [Bossuet, Oraisons funèbres]

    Dans le langage précieux, le conseiller des grâces, le conseiller des dames, un miroir. Vite venez nous tendre ici le conseiller des grâces. [Molière, Les précieuses ridicules] Les conseillers muets dont se servent nos dames. [La Fontaine, Fables]

  • 2Membre d'un conseil ou de certains tribunaux. Conseiller d'État. Conseiller de préfecture. Conseiller à la cour de cassation, etc.

    Conseiller d'honneur, conseiller en exercice, à la place duquel est attachée cette qualification.

    Conseiller-né, se disait d'une qualité attribuée à certaines dignités qui donnait à celui qui la possédait entrée au parlement. L'archevêque de Paris était un conseiller-né du parlement.

    Conseiller du roi, titre d'honneur attaché autrefois à certains offices, et que prenaient aussi les évêques.

    Conseiller du roi en tous ses conseils, titre des ministres, secrétaires d'État, contrôleurs généraux des finances, et conseillers d'État ordinaires.

    Conseiller-clerc, conseiller ecclésiastique.

    Conseillers, notables choisis pour assister les consuls. Conseiller de ville.

    Autrefois, conseiller à la cour signifiait conseiller au parlement.

    Titre de magistrat et fonctionnaire dans les cours d'Allemagne. Conseiller intime. Conseiller privé.

  • 3 nf Conseillère, la femme d'un conseiller. Mme la conseillère. Madame l'avocate est assez téméraire Pour aller du même air que va la conseillère. [Boursault, Fables d'Ésope, IV, 3] J'ai fait ce que j'ai pu pour le mettre en estime [mon mari, un tabellion] ; Conseillère à la cour, présidente à mortier, Faisaient moins de fracas que moi dans mon quartier. [Boursault, ib.]

    Dans certaines communautés de femmes, conseillères, celles qui composent le conseil de la supérieure.

  • 4 Adj. Que chez moi les avis ont de tristes salaires ; Qu'un valet conseiller y fait mal ses affaires. [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps]
  • 5Conseiller, un des noms vulgaires du rouge-gorge.

    PROVERBE

    Ici les conseillers n'ont point de gages, proverbe avec lequel on écarte ceux qui donnent des conseils sans qu'on leur en demande.

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CONSEILLER.
3Conseiller que. Ajoutez : Je conseille à ces pauvres gens qu'ils aillent plus vite en besogne. [Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne]
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