consul

• 1Nom de deux magistrats qui exerçaient l'autorité suprême dans la république romaine, et dont le titre, non la fonction, se perpétua sous l'empire. Elle [Rome] tient des consuls sa gloire et sa puissance. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] Et nos premiers consuls nous ont coûté des guerres. [Corneille, ib. II, 1] Rome depuis trois ans par ses soins gouvernée Au temps de ses consuls croit être retournée. [Racine, Britannicus] L'un et l'autre consul vous avaient prévenue. [Racine, ib. I, 2] Rome, ayant chassé les rois, établit des consuls annuels. [Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence] Les consuls jugèrent après les rois, comme les préteurs jugèrent après les consuls. [Montesquieu, L'esprit des lois] Le cheval de Caligula fut consul, et cela ne nous étonne que parce que nous n'en avons pas été témoins. [Mirabeau, Collection complète des travaux de M. Mirabeau l'aîné]
• 2Agent chargé de protéger ses nationaux, et spécialement les intérêts commerciaux en pays étranger. Le consul de France à Smyrne. Un consul général.
• 3Autrefois, nom, dans certaines municipalités de la France méridionale, des magistrats dits dans le Nord échevins.
• 4Autrefois, juge pris parmi les marchands pour connaître d'affaires commerciales. Un juge consul. Les consuls des marchands. Les juges-consuls. Les tribunaux de commerce ont remplacé les juges-consuls. [Dictionnaire de l'Académie Française]

  La juridiction des consuls. Avoir une affaire aux consuls.

• 5Les trois magistrats auxquels la constitution de l'an VIII avait confié le gouvernement de la république française. Le second et le troisième consul avaient seulement voix consultative. Premier consul, titre donné à Bonaparte pendant la durée de cette constitution, et qui lui assurait tout le pouvoir.