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contention [1]

nf (kon-tan-sion ; en poésie, de quatre syllabes)
  • 1Effort qu'on fait pour exécuter quelque chose, ou pour parvenir à quelque but. Il faut toujours faire contention. [Bossuet, IV, Prof. 3] Ne croyez pas qu'il faille se donner beaucoup de contention afin de prier Dieu. [Fénelon, XVII, 323] Ce n'est point la gêne et la contention qui font le véritable avancement. [Fénelon, XVIII, 223] Sa facilité à entendre et à retenir lui avait épargné ces efforts et cette pénible contention dont l'habitude produit la mélancolie. [Fontenelle, Malézieu.] Opposez à ce penchant la contention de l'habitude ; Socrate n'était pas né sage, et son naturel, en se redressant, ne s'était pas estropié. [Marmontel, Éléments de littérature]

    Contention d'esprit, et aussi, absolument, contention, application forte et continue. S'agit-il des affaires du monde, il n'y a point d'étude, point de contention d'esprit qu'on ne fasse pour les examiner à fond. [Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 319] Il faut trop de contention d'esprit pour démêler ces preuves. [Voltaire, Correspondance] Aussi cet ouvrage demande-t-il encore de la contention d'esprit. [Diderot, Disc. prél.]

  • 2Débat, dispute. Il aime la souveraineté ; mais il aime encore plus la contention. [Guez de Balzac, Le Barbon] La douleur que me font mes yeux me rend incapable de cette agréable contention. [Guez de Balzac, Correspondance] Laissons aux deux Amphitryons Faire éclater des jalousies, Et parmi leurs contentions Faisons en bonne paix vivre les deux Sosies. [Molière, L'amphytrion] Ils font de la vérité un sujet de contention et de vaine philosophie. [Massillon, Av. Épiph.] Ce n'est pas ici une chaire de contention, c'est le lieu de la vérité. [Massillon, Car. Parole.] D'autres guerriers avaient de vives contentions aux jeux de pailles et des osselets. [Chateaubriand, Les Natchez]

    Chaleur, véhémence dans la dispute. Cette question fut agitée avec beaucoup de chaleur et de contention. [Perrot, Tac. 92]

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