contrarier
vt (kon-tra-ri-é), je contrariais, nous contrariions ; que je contrarie, que nous contrariions
- 1Dire, vouloir, faire le contraire de. Il me contrarie toujours. Contrarier une opinion, la contredire.
Il en vient jusque-là que de se méconnaître, De contrarier tout et de faire le maître
. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur]Absolument. Il aime à contrarier.
- 2Faire obstacle. Les conjonctures contrarièrent nos projets. Un mouvement qui en contrarie un autre. Contrarier une interprétation.
Et lui du même temps, par une erreur extrême, Pour nous contrarier est contraire à lui-même
. [Tristan, La Mort de Chrispe ou Les Malheurs domestiques du Grand Constantin]On voyait ce médecin toujours suivre la nature, l'aider quelquefois et ne la contrarier jamais
. [Condorcet, Bourdelin.] - 3 Familièrement. Causer du dépit. Je n'ai pas réussi, cela me contrarie.
- 4Se contrarier, vpron Se causer réciproquement de la contrariété. Ils prenaient plaisir à se contrarier.
Se contrarier, éprouver de la contrariété. Cet homme est susceptible, il se contrarie facilement.
Être en contradiction.
Vous dites des choses qui se contrarient
. [Descartes, Rép. 2]Se faire obstacle. Ces mouvements se contrarient.
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5Deux cheminées sont dites se contrarier, quand on ne peut allumer du feu en même temps dans toutes les deux.
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