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contrecarrer

vt (kon-tre-kâ-ré)
  • 1S'opposer en face, directement à quelqu'un. Ainsi ce vieux rêveur qui naguères, à Rome, Contrecarrait Caton, critique en ses discours, Et toujours rechignait et reprenait toujours. [Régnier, Satires] J'allai à vêpres pour le contre-carrer. [Sévigné, 240] Et dès ce soir je veux, Pour la contre-carrer, vous marier tous deux. [Molière, Les femmes savantes] Pour contre-carrer la mollesse du monde. [Bossuet, Bern. 1] C'en est trop, mon mari ; vous me contrecarrez, vous m'insultez, vous m'outragez. [Du Frény, Espr. de contrad. sc. 10]
  • 2Se contre-carrer, vpron Se faire obstacle l'un à l'autre. Bientôt, se contrecarrant mutuellement, elles [certaines classes] useront presque toutes leurs forces les unes contre les autres. [Rousseau, Considérations sur le gouvernement de Pologne et sur sa réformation projetée]

REMARQUE

Des lexicographes ont reproché à l'Académie de ne pas écrire contre-carrer avec un trait d'union, comme elle écrit contre-balancer.

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