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converti, ie

part. passé. (kon-vèr-ti, tie)
  • 1Qui a pris une autre nature. L'eau convertie en vapeur par le feu. Son intérêt en amour converti Lui fait aimer le chef du contraire parti. [Mairet, Sophonisbe] Carthage est convertie en un désert stérile. [Chénier M. J. Gracques, II, 3] Sa première flamme en haine convertie. [Corneille, Sertorius]
  • 2Amené d'une religion à une autre. Achève tes bontés, représente avec moi Les saints progrès des coeurs convertis à ta foi. [Rotrou, Véritable Saint Genest] Les Visigoths convertis de l'arianisme. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Il n'y a rien de plus remarquable que cette séparation des Juifs incrédules d'avec les Juifs convertis au christianisme. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Il [le Sauveur] s'émeut plus sensiblement sur les pécheurs convertis qui sont sa nouvelle conquête ; mais il réserve une plus douce familiarité aux justes qui sont ses anciens et perpétuels amis. [Bossuet, Oraisons funèbres]

    Substantivement. Les convertis. Une convertie. Un nouveau converti. Une nouvelle convertie.

    Les nouveaux convertis, nom que l'on donna, après la révocation de Nantes, à ceux des protestants que la persécution contraignit à entrer dans l'Église catholique.

    Fig. Prêcher un converti, chercher à convaincre quelqu'un qui est de notre avis.

  • 3Ramené à de meilleurs sentiments, soit de religion, soit de morale. Monsieur, que j'ai de joie de vous voir converti ! il y a longtemps que j'attendais cela, et voilà, grâce au ciel, tous mes souhaits accomplis. [Molière, Dom Juan, ou le Festin de Pierre]

    Se dit ironiquement, dans le langage de la politique, de celui qui passe d'un parti à un autre par un intérêt déguisé sous une fausse apparence de conviction.

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