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corneille [1]

nf (kor-nè-ll', ll mouillées ; et non kor-nè-ye)
  • Oiseau plus petit que le corbeau et noir comme lui. Les cris de la corneille ont annoncé l'orage ; Le bélier effrayé veut rentrer au hameau. [St-lambert, Saisons, II] Seule errante à pas lents sur l'aride rivage, La corneille enrouée appelle aussi l'orage. [Delille, Les Géorgiques, traduction de Virgile]

    Corneille emmantelée, sorte de corneille qui a une partie du corps noir et le reste grisâtre. Corneille chauve, le freux. Corneille d'église, le choucas.

    La corneille d'Ésope, ou la corneille de la fable, se dit d'une personne se parant avec ce qui ne lui appartient pas.

    Fig. Bayer aux corneilles, s'amuser niaisement à regarder en l'air la bouche ouverte. Allons, vous, vous rêvez et bayez aux corneilles ; Jour de Dieu ! je saurai vous frotter les oreilles. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur]

    Familièrement. Y aller de cul et de tête comme une corneille qui abat des noix, s'employer à quelque chose avec zèle, sans doute, mais avec maladresse et sans réflexion.

    Dans l'antiquité la corneille fournissait des présages. Hélas ! s'écria Ésope, les présages sont bien trompeurs ! moi qui ai vu deux corneilles, je suis battu ; et mon maître, qui n'en a vu qu'une, est prié de noce. [La Fontaine, Vie d'Ésope.]

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1. CORNEILLE. - HIST. XIIe s. Ajoutez : Del ainsnet [de l'aîné] avinrent novelles Que li corbel et les cornelles Ambesdeus les ex [yeux] li creverent. [Perceval le Gallois]
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