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corrompu, ue

part. passé (ko-ron-pu, pue) de corrompre
  • 1Gâté, détruit. Tout le pays ayant été corrompu par l'ennemi qui battait en retraite.

    Peu usité en ce sens.

  • 2Altéré, en parlant de langues, de textes, etc. Il est étonnant que Belleau, Jodelle et Dubartas aient été sitôt suivis d'un Racan et d'un Malherbe, et que notre langue, à peine corrompue, se soit vue réparée. [La Bruyère, I] La critique qui restitue dans les auteurs les endroits corrompus, donne des éditions.... [D'alembert, Explic. syst. conn. hum. Oeuvres, t. I, p. 335, dans POUGENS.]
  • 3Gâté par décomposition putride. De l'eau corrompue. Un sang noir et corrompu coula de sa plaie. [Fénelon, Télémaque]
  • 4Dépravé. Des moeurs corrompues. Je ne veux nulle place en des coeurs corrompus. [Molière, Le misanthrope] Les hommes corrompus n'ont aucune pudeur, et ils sont toujours prêts à toutes sortes de bassesses. [Fénelon, Télémaque] Les illusions mêmes de l'amour se purifient dans un coeur chaste et ne corrompent qu'un coeur déjà corrompu. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] Leur religion est un mahométisme extrêmement corrompu par les superstitions indiennes. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]
  • 5Séduit par argent. Une sentinelle ayant été corrompue laissa approcher les assaillants.

    On dit quelquefois substantivement. Un corrompu, les corrompus, les gens qui ont de mauvaises moeurs, et surtout les gens qui se laissent corrompre par l'argent, et, en politique, ceux qui par intérêt passent du côté du pouvoir.

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CORROMPU.
5 nm Un corrompu. Ajoutez : C'est le trait d'un corrompu.... de faire bonne mine, et tâcher de gratifier en paroles ceux qu'il ne peut contenter en effet. [Malherbe, Lexique, éd. L. Lalanne]
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