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corvée

nf (kor-vée)
  • 1 Terme de féodalité. Journées de travail gratuit que les vassaux devaient à leur seigneur. Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Le créancier et la corvée, Lui font d'un malheureux la peinture achevée. [La Fontaine, Fables]

    Corvées réelles, celles qui étaient dues par le fonds ou à cause du fonds.

    Corvées personnelles, celles auxquelles étaient soumis les habitants d'un lieu par le fait seuil de leur résidence.

    Prestation de travail personnel pour l'entretien des chemins. Celui [Turgot] qui vient de supprimer les corvées pourrait bien supprimer l'esclavage [mainmorte]. [Voltaire, Correspondance] Un impôt en travail, ou autrement dit la corvée, est peut-être une heureuse idée fiscale. [Necker, Compte rendu au roi, janvier 1781, p. 70] L'impôt qui a remplacé la corvée en nature, impôt connu sous le nom de subvention représentative de la corvée. [Montesquiou, Rapport, 27 août 1790, p. 8] Les beaux chemins sont un bien et un très grand bien ; mais la corvée est un mal et un très grand mal. [St-lambert, Saisons, II, note 2e.]

  • 2Terme militaire. Travaux que font tour à tour les hommes d'une compagnie. On commande tant d'hommes de corvée.
  • 3Nom que les ouvriers donnent à de petits travaux qu'ils vont faire en ville et qui ne leur prennent qu'une partie de leur journée.
  • 4 Par extension, travail obligé et gratuit ; chose qu'on est requis ou prié de faire, et qui est une charge. Je me serais bien passé de cette corvée. Et commettre aux dures corvées [de la guerre] Toutes ces âmes relevées.... [Malherbe, III, 1] J'ai du déplaisir de la corvée qu'il vous a fait faire. [Guez de Balzac, Correspondance]
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