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cothurne

nm (ko-tur-n')
  • 1Chaussure élevée des anciens, qui montait jusqu'au milieu de la jambe, et qui était employée particulièrement au théâtre dans la représentation des tragédies. Ils se tiennent sur des cothurnes ; c'est une chaussure haute, quelquefois de quatre ou cinq pouces ; des gantelets prolongent leurs bras ; la poitrine, les flancs, toutes les parties du corps s'épaississent à proportion. [Barthélemy, L'atlas du Voyage du jeune Anacharsis]
  • 2 Fig. Le genre tragique. On ne doit élever sur le cothurne que des personnages pris dans les hauts rangs de la société. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne] On dirait que je suis le savetier qui raccommode toujours les vieux cothurnes de Crébillon. [Voltaire, Correspondance] Je me suis fait faire une paire de sabots ; mais, si vous faites jouer Oreste, je les troquerai contre deux cothurnes, sous l'ombrage de vos ailes. [Voltaire, ib. 19 mars 1761]

    Chausser le cothurne, composer des tragédies ; enfler son style. Mais quoi ! je chausse ici le cothurne tragique. [Boileau, Satires] Je ne vois autre chose depuis la mort du roi que des gens qui, par des noms de personnages de ce temps-là, dont ils sont ou dont ils se font, chaussent le cothurne et éblouissent les sots. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] À la mention de ce mariage, elle [la duchesse d'Orléans] se douta pour la première fois que Mme de Castries fût sa cousine germaine, et tout aussitôt chaussa le cothurne sur l'indigne alliance des Nolent. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Il faut prendre un style qui est le cothurne pour moi. [Sévigné, 504]

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