coudée
nf (kou-dée)
- 1Mesure de longueur d'environ un pied et demi, ainsi nommée parce qu'elle représente à peu près la distance du coude au bout du doigt du milieu. On distinguait plusieurs coudées : coudée naturelle chez les Égyptiens, de 450 millimètres ; coudée royale, de 525 ; coudée olympique, de 462 ; coudée haschémique, de 640.
L'empereur Julien marque dans une lettre à Ecdice, préfet d'Égypte, que la hauteur du débordement du Nil s'était trouvée de quinze coudées le 20 septembre [en 362]
. [Rollin, Histoire ancienne]Elle [une machine] jetait une pierre du poids de trois cents livres et une flèche de douze coudées à la distance d'un stade, c'est-à-dire à cent vingt-cinq pas de là
. [Rollin, ib. t. X, p. 37]La hauteur de la figure [la Minerve de Phidias] est de vingt-six coudées ; elle est debout, couverte de l'égide et d'une longue tunique ; elle tient d'une main la lance, et de l'autre une victoire haute de près de quatre coudées
. [Barthélemy, L'atlas du Voyage du jeune Anacharsis] - 2 Familièrement, coudée prise dans le sens d'usage du coude et usitée seulement dans la locution : avoir ses coudées franches, avoir, quand on est assis avec plusieurs personnes, quelque espace autour de soi, de manière à n'être pas gêné par ses voisins ; et fig. n'être ni contraint ni gêné dans ce qu'on veut faire.
Si c'était une paysanne, vous auriez maintenant toutes vos coudées franches à vous en faire la justice à bons coups de bâton
. [Molière, George Dandin]Vous avez toutes vos coudées franches pour votre syndic
. [Sévigné, 176]Villars était ravi de se débarrasser de l'électeur et de ses troupes, pour avoir ses coudées plus franches
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
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