Voir les citations avec "coulpe"

coulpe

nf (koul-p')
  • 1 Terme de dogme. La souillure du péché qui fait perdre la grâce. Il fallait détruire la coulpe et la peine du péché. [Bossuet, II, Pass. 3] C'est une vérité de foi que l'absolution du prêtre, en nous remettant, quant à la coulpe, les péchés que nous avons confessés, ne nous en remet pas pour cela toute la peine, je veux dire toute la peine temporelle. [Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 331] Par le baptême la rémission est complète, rémission de la coulpe et rémission de toute la peine ; au lieu que dans le sacrement de pénitence Dieu ne remet pas toujours, avec la coulpe et la peine éternelle, ce que nous appelons peine temporelle. [Bourdaloue, ib.] La coulpe ou l'offense faite à Dieu. [Fléchier, Sermons de morale] Les actions ne sont pas d'une malice de coulpe quand l'intention est pure. [Voltaire, L'ingénu]

    Dire sa coulpe d'une chose, en témoigner son repentir. Trois fois la semaine, les capucins disent leur coulpe devant leur gardien, et en présence de tous les religieux. J'en dis ma coulpe et j'en suis tout honteux. [La Fontaine, Aveux.]

    Battre sa coulpe, dans le style ancien et poétique, se frapper la poitrine en disant son mea culpa. Lors bat sa coulpe, à Dieu se recommande, Son coeur défaille et son âme s'en va. [Creuzé de Lesser, la Table ronde, ch. XIX.]

  • 2D'une façon générale, faute. La pauvre Marion trouve tant de vengeurs en ce monde que, quelque grande qu'ait été mon offense, je crains peu d'en emporter la coulpe avec moi. [Rousseau, Les confessions] À l'heure où, près de sortir de cette vie, ils seront sollicités par leur conscience à ne pas emporter leur coulpe avec eux. [Rousseau, Rousseau juge de Jean-Jacques. Dialogues]
  • rechercher