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coupe-gorge

nm (kou-pe-gor-j')
  • 1Endroit écarté, maison mal famée où l'on court risque d'être assassiné ou volé. Il semble qu'il ait passé toute sa vie dans un coupe-gorge. [Sévigné, 597] Moabdar est devenu fou, Babylone est un grand coupe-gorge. [Voltaire, Zadig, ou La destinée]

    Par extension. Les académies de jeux sont souvent des coupe-gorge. Le monde est un coupe-gorge, il n'y a que fraude. [St-évrem. dans RICHELET] Apprenez, maître Jacques, vous et vos pareils, que c'est un coupe-gorge qu'une table remplie de trop de viandes. [Molière, L'avare] Allons, c'est trop souffrir les chagrins qu'on nous forge ; Tirons-nous de ce bois et de ce coupe-gorge. [Molière, Le misanthrope] On joue le hoca : c'est un coupe-gorge. [Sévigné, 224] Allons voir mon notaire ; et sortons, si je puis, Du coupe-gorge affreux et du bois où je suis. [Regnard, Les Ménechmes] Un de mes amis me raconte une scène tragique dont il venait d'être témoin dans un de ces coupe-gorge à tapis vert dont je parlais tout à l'heure. [Ch. de Bernard, la Peau de lion, § 10]

  • 2Au lansquenet, coupe-gorge, se dit du malheur de celui qui, ayant la main, tire sa carte avant que d'en avoir tiré aucune de celles des joueurs ; ce qui lui fait perdre tout ce qui est sur le tapis. Il a fait trente fois coupe-gorge aujourd'hui. [Regnard, Le joueur] Le hasard fit qu'elle [la grande duchesse] coupait M. le Grand, et qu'elle lui donna un coupe-gorge. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
  • 3 Terme de marine. Courbe de charpente qui, formant la gorge du vaisseau, se courbe vers l'étrave et sous l'éperon.

    Au pl. Des coupe-gorge.

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