couplet

• 1Proprement, ce qui est accouplé.

  Terme de serrurerie. Nom de deux pièces de fer jointes ensemble avec des charnières et des rivures. Les couplets servent de penture pour les portes et les fenêtres.

  Couplets de presse, deux grosses charnières de fer qui attachent le grand châssis ou tympan au coffre de la presse.

  Fusil dont le canon est formé de deux pièces vissées ensemble.

• 2Fig. Terme de théâtre. Tirade, morceau de quelque étendue dit par un acteur sans interruption.
• 3Ce qui est accouplé par la rime. Dans les chansons de geste, nom donné à une suite plus ou moins longue de vers sur une même rime. Un couplet sur la rime en in. Les chansons de geste sont composées de couplets monorimes.
• 4Dans une chanson, ce qui est couplé, uni par le repos à la fin de la stance ; et, de là, stance d'une chanson. Il tourne bien le couplet, il fait bien la chanson. Et fournir sans génie un couplet à Linière. [Boileau, L'art poétique] Denys, sur moi fais donc vite un couplet. [Béranger, Damoclès.] Et qu'une faible pointe à la fin d'un couplet, En dépit de Phébus, donne à l'art un soufflet. [Corneille, Excuse à Ariste.] Acante ne se put tenir de réciter certains couplets de poésie que les autres se souvinrent d'avoir vus dans un ouvrage de sa façon. [La Fontaine, Psyché, I, p. 14] Par un couplet agaçant une belle, Chanter gaiement son martyre pour elle. [Bernard, Art d'aimer, II]

  Couplets carrés, couplets de huit vers de huit syllabes chacun.

  Au pl. Chanson. De joyeux couplets. Nous fîmes quelques couplets de ces Léridas. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Il [la Faye] fut outragé dans les fameux couplets qui causèrent les malheurs du poëte célèbre J. B. Rousseau ; mais il ne se vengea de l'outrage que par le mépris. [D'alembert, Éloges, la Faye.]