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courtois, oise

adj. (kour-toî, toî-z' ; Chifflet, au XVIIe siècle, remarque qu'on tolérait courtais)
  • 1Gracieux dans ses discours et ses manières. Tout courtois il me suit et d'un parler remis.... [Régnier, Satires] Ils sont toujours parfaitement courtois envers un chacun. [Descartes, Pass. 146] .... Maximin courtois ou furieux. [Rotrou, Véritable Saint Genest] Voyons sous cet habit qui me fait méconnaître, S'il m'est aussi courtois qu'il m'a promis de l'être. [Rotrou, Bélisaire]

    Par extension. Un âne accompagnait un cheval peu courtois. [La Fontaine, Fables]

  • 2En parlant des choses, qui a le caractère de la courtoisie. Façons peu courtoises. Ce monstre si cruel [l'Envie] sous un front si courtois N'a-t-il pas de l'accès en la maison des rois ? [Rotrou, Bélisaire]

    En langage de chevalerie, on appelait armes courtoises, c'est-à-dire douces et innocentes, des armes qui ne pouvaient blesser, par opposition aux armes à outrance.

REMARQUE

Marguerite Buffet et Bouhours déclarent vieilli ce mot ainsi que courtoisie ; et de Caillières dit : " Courtois n'est plus guère dans le commerce des gens du monde ; civil a pris sa place, de même que civilité a remplacé courtoisie. " Il est certain que dans le langage ordinaire on dit plutôt civil et civilité ; mais, dans le style soutenu, et quand on veut ajouter quelque idée d'élégance à la civilité, courtois, courtoisie ont repris faveur, et l'on s'en sert très bien.

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