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crocheteur

nm (kro-che-teur)
  • 1Portefaix qui fait usage de crochets. Et qu'il n'est crocheteur ni courtaud de boutique Qui n'estime à vertu l'art où sa main s'applique. [Régnier, Satires] Parler comme à St-Jean parlent les crocheteurs. [Régnier, Satires] Il n'a écrit que pour la lie de Romulus et pour les crocheteurs du marché de Rome. [Guez de Balzac, Le Barbon] Cette argenterie fut apportée chez moi et laissée par des crocheteurs. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Un beau crocheteur n'est pas un bel homme. [Diderot, Lettres à Sophie Voland] Nous autres anatomistes, m'a-t-il dit une fois, nous sommes comme les crocheteurs de Paris, qui en connaissent toutes les rues jusqu'aux plus petites et aux plus écartées, mais qui ne savent pas ce qui se passe dans les maisons. [Fontenelle, Mery.] Un crocheteur mit le sabre à la main vis-à-vis des Quinze-Vingts ; le maréchal le tua d'un coup de pistolet. [Retz, Mémoires] Cette description est si burlesque, qu'on dirait d'un crocheteur qui est de confrérie. [Fontenelle, Rem. sur Aristophane, Oeuvres, t. IX, p. 415, dans POUGENS.]

    Santé de crocheteur, santé robuste.

  • 2Crocheteur de serrures, de portes, voleur avec effraction.

    Par extension. Un coureur de cabarets, un crocheteur de bourses, qui va pochetant quelques écus çà et là chez le premier venu qu'il rencontre. [Rousseau, Correspondance]

REMARQUE

Crocheteur, celui qui force les portes, vient de crocheter ; crocheteur, portefaix, vient de crochet ; mais crochet aurait dû donner crochetier ; il y a donc eu une paronymie qui a confondu crochetier dans crocheteur.

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