crotte
nf (kro-t')	 
- 1Fiente globuleuse de certains animaux. Crottes de cheval. Crottes de brebis, de lapin. [L'escarbot] Sur la robe du dieu fit tomber une crotte ; Le dieu, la secouant, jeta les oeufs à bas . [La Fontaine, Fables]
- 2Boue des rues. Il fait bien de la crotte. Il y a de la crotte sur votre habit. Ce sont des incommodités de Paris que j'appréhende beaucoup plus que les crottes, ni que la rencontre de charrettes . [Guez de Balzac, Correspondance]Des crottes dans toutes les rues . [Scarron, Sonnet sur Paris.]Nouvelle pension fatale à ma calotte, Précipice élevé qui te jette en la crotte . [Boileau, Chapelain décoiffé.]Sa mignonne chaussure fut bientôt percée ; elle enfonçait dans la crotte . [Rousseau, Les confessions]Les chiens ont mangé les crottes ou la crotte, se dit quand la gelée a séché les rues. Fig. Être, tomber dans la crotte, être, tomber dans une condition basse et misérable. 
- 3Cicatrices, croûtes sur la peau. Et fut pour étriller mes galles et mes crottes . [Régnier, Satires]Vieillie en ce sens. 
REMARQUE
Le sens primitif est fiente de certains animaux ; aussi, quand ce mot a passé au sens de boue, on l'a d'abord employé au pluriel. Aujourd'hui, au contraire, avec cette acception de boue, il ne se dit guère qu'au singulier.
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4Crotte du diable, nom vulgaire des nodules de phosphate de chaux, lequel est un bon engrais, les Primes d'honneur, p. 169, Paris, 1874.
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