croupier
nm (krou-pié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des krou-pié-z adroits)
- 1Celui qui est associé avec le joueur tenant la carte ou le dé. C'est un bon croupier, il conseille bien.
Chamillart prit des croupiers [au jeu du roi], parce que le jeu était gros ; il y fut heureux
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 2Anciennement, celui qui assistait le banquier à la bassette et l'avertissait des cartes qu'il passait.
Le commis qui tient le jeu pour le compte du banquier dans les établissements de jeu.
- 3Celui qui prend part à quelque affaire de finance, sans s'y faire nommer.
Sur les trente-cinq sous réservés aux fermiers généraux, dix-neuf sont partagés à des croupiers inutiles
. [Necker, Compte rendu au roi, janv. 1781, p. 43]Celui qui a un intérêt dans la part d'un associé ; un sous-associé.
Fig. Celui qui est dans les intérêts d'un autre et les soutient secrètement.
Dubois avait obtenu du régent de n'en parler à personne [du traité de La Haye] ; mais je n'ai jamais douté que le duc de Noailles et Canillac, alors ses croupiers, n'en fussent exceptés
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Le duc de la Force fut bien averti de se défier de d'Aumont à Sceaux et de se conduire comme avec le croupier de Mme du Maine
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 4 Terme de droit canonique. Confidentiaire prêtant son nom à celui qui plaide pour un bénéfice.
- 5 Adjectivement. Qui est en croupe, derrière une personne en selle.
Lorsqu'il l'espérait le moins, le cavalier croupier se laissa tomber à terre et se mit à rire
. [Scarron, Le Roman comique]
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