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débourrer

vt (dé-bou-ré)
  • 1Ôter la bourre. Novion fit débourrer le banc des pairs à huit pieds de long près le coin du roi. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Débourrer une pipe, ôter le tabac qu'elle contient.

    Débourrer un fusil, ôter la bourre qui retient la charge.

  • 2 Fig. Débourrer un jeune homme, lui donner les manières, les habitudes du monde. Aussi, pour débourrer mon esprit et mon coeur. [De Bièvre, Séducteur, III, 9]

    Terme de manége. Débourrer un cheval, assouplir ses mouvements.

  • 3 Fig. Se débourrer, vpron Perdre des manières incultes et se façonner à celles du monde.

    Débourrer sa pipe Attendez que je me débourre.

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4 Fig. Se débourrer le coeur, donner issue aux sentiments qui nous pressent. On a impérieusement besoin de sfogarsi, comme disent les Italiens ; on veut se débourrer le coeur, disons-nous avec moins d'élégance, sans doute, mais avec autant d'énergie. [E. J. Delécluze, Romans, etc. p. 565, 1 vol. Charpentier, 1845, Syligaitha.]
5 vi Sortir de la bourre, en parlant des bourgeons et particulièrement de ceux de la vigne. Les travaux de la vigne sont bien en retard ; car la plante débourre largement sous l'influence des chauds rayons du soleil, et les façons qui restent à lui donner sont de nature à compromettre une foule de ses précieux bourgeons. le Médocain, dans Journ. des Débats, 12 avril 1876, 2e page, 6e col.]
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