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dégoûté, ée

part. passé. (dé-goû-té, tée)
  • 1Qui n'a plus de goût pour certaines choses. Dégoûté de pâté à l'anguille.

    Absolument. Qui n'a aucun goût pour les aliments. Enfin vous dormez, vous mangez un peu, vous avez du repos ; vous n'êtes point accablée, épuisée, dégoûtée comme ces derniers jours. [Sévigné, 333]

  • 2 Fig. Qui n'a plus de goût pour ; qui a de l'aversion, de la répugnance. Vous êtes, à vrai dire, un peu bien dégoûté. [Corneille, Le menteur] Son coeur était dégoûté de toute amitié. [Fénelon, Télémaque] Cette âme dégoûtée du monde. [Bossuet, Oraisons funèbres] On est dégoûté du monde et des plaisirs. [Massillon, Car. Respect hum.] Je suis vieux, malade et dégoûtant, mais je ne suis point du tout dégoûté. [Voltaire, Correspondance] Le luxe leur vend cher ses voluptés perfides, Et toujours dégoûtés, ils sont toujours avides. [Chénier M. J. Gracques, I, 2]

    Familièrement, par litote ironique. N'être pas dégoûté, prétendre à une chose qu'il est fort difficile d'avoir.

    Aimer ce qui est très bon, excellent. Je mange avec plaisir une perdrix aux choux. - Vous n'êtes pas dégoûté. On lui offre une préfecture, il aimerait mieux une recette générale. - Il n'est pas dégoûté.

    Substantivement. Faire le dégoûté, faire le difficile. Le monarque irrité L'envoya chez Pluton faire le dégoûté. [La Fontaine, Fables] D'autres fois je fais l'indifférent et le dégoûté dans la bonne fortune. [Pascal, Pensées] Chacun en veut tâter [de la noblesse] ; et ceux qui autrefois firent les dégoûtés, ont bien changé d'avis. [Courier, Lettres de France et d'Italie]

    C'est un bon dégoûté, il aime la bonne chère, il mange de bon appétit.

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