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déjà

adv. de temps (dé-ja)
  • 1Dès l'heure présente, dès ce moment. Il est déjà arrivé. Je vois déjà tes maux, j'entends déjà tes plaintes. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes] Semblable dans ses sauts hardis et dans sa légère démarche à ces animaux bondissants, il [Alexandre] ne s'avance que par vives et impétueuses saillies et n'est arrêté ni par montagnes ni par précipices ; déjà le roi de Perse est entre ses mains.... [Bossuet, Oraisons funèbres] Et du temple déjà l'aube blanchit le faîte. [Racine, Athalie] Déjà de leur abord la nouvelle est semée ; Et déjà de soldats une foule charmée.... [Racine, Iphigénie en Aulide] Déjà dans les vaisseaux la voile se déploie, Déjà sur sa parole ils se tournent vers Troie. [Racine, ib. III, 3]
  • 2Dès lors, dès ce temps, par rapport soit au passé, soit à l'avenir. La place était déjà prise quand il arriva. Cet homme se fatigue, à quarante ans il sera déjà vieux. .... Déjà la renommée Par d'étonnants récits m'en avait informée. [Racine, Iphigénie en Aulide]

    En ce sens il peut se construire avec le futur. Enfin l'ennemi décampe ; c'est là ce que le prince attendait ; il part à ce premier mouvement ; déjà l'armée hollandaise avec ses superbes étendards ne lui échappera pas ; tout nage dans le sang, tout est en proie. [Bossuet, Oraisons funèbres]

  • 3Auparavant. Il est déjà venu. Je vous ai déjà dit que je la répudie. [Racine, Britannicus]

REMARQUE

Déjà, dans les temps simples, se place après le verbe : il revient déjà, dans les temps composés, il se met entre l'auxiliaire et le participe : il est déjà revenu ; quelquefois on le place à la tête de la phrase, surtout dans le style historique : déjà l'ennemi avait pris la fuite. Déjà frémissait dans son camp l'ennemi confus et déconcerté ; déjà prenait l'essor, pour se sauver dans ses montagnes, cet aigle dont le vol hardi avait d'abord effrayé nos provinces. [Fléchier, Oraisons funèbres]

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