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délabré, ée

part. passé. (dé-la-bré, brée)
  • Mis en mauvais état. Une maison délabrée. Des vêtements délabrés. Où était un joli potager avec une petite loge fort délabrée qu'on appelait l'ermitage. [Rousseau, Les confessions] Six brins de paille délabrée Tressés sur de vieux échalas. [Gresset, La Chartreuse] Au reste de mes vêtements délabrés et peut-être changés, il était difficile de me reconnaître. [Marivaux, La Vie de Marianne, ou les aventures de Madame la comtesse de ***] De leur toit délabré j'écartai la misère. [St-lambert, Saisons, hiver.] Si vous les tourmentez, ou les vexez, ou les gênez, ils s'enfuiront, et vous laisseront leurs terres en friche, leurs manufactures delabrées, leurs magasins déserts. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes] Des deux côtés du canal on voit les palais des Vénitiens, grands et un peu délabrés comme la magnificence italienne. [Staël, Corinne, ou l'Italie] Quand la goutte l'accable Sur un lit délabré. [Béranger, Pet. h. gris.]

    Familièrement. Être délabré, avoir des vêtements en lambeaux. Délabrés, s'il en est au monde, Transis de froid, mourants de faim. [Scarron, Virgile travesti] De s'en retourner à Mycènes Tout délabrés et tous pieds nus. [Scarron, ib. II] Comme le pauvre Poussatin était fort délabré, je n'eus pas le temps de le mettre en équipage à Perpignan. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]

    Un estomac délabré, un estomac qui opère péniblement et mal la digestion.

    Des affaires délabrées, un état de fortune où la ruine s'introduit. Vos affaires, avec votre permission, étaient fort délabrées. [Molière, George Dandin] Quelque délabrées que soient les affaires, nous espérons tout de votre capacité. [Maintenon, Lettres]

    Par extension. Mon héros est doyen de notre délabrée Académie. [Voltaire, Correspondance]

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