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dépendre [3]

vt (dé-pan-dr')
  • Dépenser. Je vais vous montrer qu'il n'est rien de si peu de frais, si vous craignez de dépendre. [Malherbe, Le traité des bienf. de Sénèque, II, 30] L'épargne est une science de ne rien dépendre mal à propos. [Malherbe, ib. II, 34] Et n'avoir de crédit qu'au prix qu'on peut dépendre. [Régnier, Satires]

    Aujourd'hui mot inusité excepté dans ces deux phrases proverbiales : 1° Qui bien gagne et bien dépend n'a que faire de bourse pour serrer son argent ; 2° Ami à vendre et à dépendre, ami tout dévoué. Je suis à vous à vendre et à dépendre, c'est-à-dire vous pouvez disposer de moi ; locution qui signifie que vous pouvez me vendre et faire, de l'argent, l'emploi qu'il vous plaira, et qu'on peut voir à l'historique, au propre, comme terme du langage juridique. Bien qu'il m'eût à l'abord doucement fait entendre Qu'il était mon valet, à vendre et à dépendre [despendre]. [Régnier, Satires] Bissy était à vendre et à dépendre corps et àme, pour sa fortune, aux jésuites. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

REMARQUE

1. On dit souvent à pendre et à dépendre ; c'est une méprise (voir DÉPENDRE 1).

2. Au XVIIe siècle, dépendre, qui a vieilli depuis, était aussi bon que dépenser ; c'est du moins ce que dit Marg. Buffet, Observ. p. 31.

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