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déprédation

nf (dé-pré-da-sion ; en poésie, de cinq syllabes)
  • 1Pillage avec dégât. Les déprédations des corsaires. Faire des déprédations. Voilà dans un Anglais le premier modèle de la réformation anglicane et de la déprédation des églises. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] Après la déprédation de tant de maisons régulières [couvents], les peuples se trouvèrent chargés d'impôts. [Maucroix, Schisme d'Anglet. liv. I, p. 166, dans RICHELET] Louis XIV s'attendait encore moins que son arrière-petit-fils [sur le trône d'Espagne] abandonnerait les Français pendant quatre ans aux déprédations de l'Angleterre, maîtresse de Gibraltar. [Voltaire, Correspondance] Nous épuiserions la nature, si elle n'était inépuisable, si par une fécondité aussi grande que notre déprédation, elle ne savait se réparer elle-même et se renouveler. [Buffon, Anim. carnassiers.] Dans la mer, toutes les espèces sont presque également voraces, mais la fécondité y est aussi grande que la déprédation. [Buffon, Boeuf.]
  • 2Malversation. Les déprédations qui se commettent dans un État. Il est vrai que faire le procès du surintendant [Fouquet], c'était accuser la mémoire du cardinal Mazarin ; les plus grandes déprédations dans les finances étaient son ouvrage. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] Comme les chefs de la colonie avaient partagé avec les officiers subalternes le prix de cette déprédation, il ne se trouva personne qui pût rétablir l'ordre. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes] Deux siècles de déprédations et de brigandages ont creusé le gouffre où le royaume est près de s'engloutir. [Mirabeau, Collection complète des travaux de M. Mirabeau l'aîné]

    On dit aussi, en affaires privées, la déprédation des biens d'un pupille.

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