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désabusé, ée

part. passé. (dé-za-bu-zé, zée)
  • Qui n'est plus abusé. Désabusé par une rude expérience. Je vois, je sais, je crois, je suis désabusée. [Corneille, Polyeucte] Je suis désabusée des projets des hommes. [Sévigné, 574] Ce superbe croit s'élever au-dessus de tout et au-dessus de lui-même, quand il s'élève, ce lui semble, au-dessus de la religion, qu'il a si longtemps révérée ; il se met au rang des gens désabusés. [Bossuet, Oraisons funèbres] Et de son vain courroux trop tard désabusé. [Racine, Alexandre le grand] Cher ami, si mon père, un jour désabusé, Plaint le malheur d'un fils faussement accusé. [Racine, Phèdre] De ton espoir frivole es-tu désabusé ? [Racine, Athalie] De mon aimable erreur je fus désabusée. [Racine, Bérénice] Roxane méprisée Bientôt de son erreur sera désabusée. [Racine, Bajazet] Voir Télémaque si désabusé des victoires et des conquêtes. [Fénelon, Télémaque] Mais de ce style enfin la cour désabusée Dédaigna de ces vers l'extravagance aisée, Distingua le naïf du plat et du bouffon.... [Boileau, L'art poétique] La vérité est que ce secret-là n'est qu'une chimère.... je n'en ai été désabusé qu'ici-bas. [Fontenelle, Artémise, Raimond Lulle.] Si vous êtes désabusé du monde. [Massillon, Car. Resp. hum.]
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