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démenti [2]

nm (dé-man-ti)
  • 1Paroles par lesquelles on dément ce qu'un autre a avancé. Donner, recevoir un démenti. J'en recevrai peut-être un honteux démenti. [Corneille, Agésilas] Il y eut dans ce repas une jolie querelle sur un rien ; un démenti se fit entendre. [Sévigné, Lett. 16 juin 1671] Il donne le démenti à son maître. [Bossuet, Pierre, 1] L'accusateur [devant la justice féodale] commençait par déclarer devant le juge qu'un tel avait commis une telle action ; et celui-ci répondait qu'il en avait menti ; sur cela, le juge ordonnait le duel ; la maxime s'établit que, lorsqu'on avait reçu un démenti, il fallait se battre. [Montesquieu, L'esprit des lois]

    Par extension. Donner le démenti, contredire des assertions. Donne le démenti aux impostures du poëte. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Il se propose des observations d'histoire naturelle qui pourraient bien donner le démenti à Moïse. [D'alembert, Lett. au roi de Prusse, 30 juin 1764]

  • 2Il se dit aussi des choses. Ces faits donnent un démenti à votre assertion.
  • 3 Familièrement. En avoir le démenti, éprouver le désagrément de ne pas réussir en une chose. Nous en pourrons tous deux avoir le démenti. [Corneille, Pulchérie] J'y suis trop engagé pour en avoir le démenti. [Molière, Le sicilien, ou L'amour peintre] Se mettre en état de n'en avoir point le démenti. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Le marquis vient, il faut m'assurer un parti Et, je n'en prétends pas avoir le démenti. [Regnard, Le joueur] Les choses étaient trop avancées pour qu'on voulût en avoir le démenti. [Rousseau, Les confessions]

    PROVERBE

    Un démenti vaut un soufflet, c'est-à-dire un démenti est un outrage assez grave pour que celui qui le donne s'expose à recevoir un soufflet. Un démenti mérite un soufflet ; nous savons tes ruses. [Hauteroche, Le Cocher supposé]

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