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dénaturer

vt (dé-na-tu-ré)
  • 1Changer la nature d'une chose. Dénaturer des objets volés.

    On dénature un bien en le vendant pour en acquérir d'autres, dont on puisse disposer librement. Comme il fait surtout des efforts pour dénaturer sa fortune. [Beaumarchais, La mère coupable, ou L'autre Tartuffe]

    Terme de jurisprudence. Dénaturer une créance, changer une créance en une créance d'une autre nature.

    Dénaturer un fait, lui donner une autre nature, un autre caractère, en ajoutant, retranchant, changeant les circonstances.

    Dénaturer une pensée, une phrase, un langage, y faire des changements tels que le caractère en soit tout à fait altéré.

  • 2Rendre dur, dépravé. Ce peuple, qui depuis s'est peut-être laissé dénaturer, était alors la bonté même. [Marmontel, Mémoires d'un père pour servir à l'instruction de ses enfants] Son âme a dû s'aigrir au sein de la misère ; J'aurai dénaturé cet heureux caractère. [Ducis, Le roi Lear]
  • 3Se dénaturer, vpron Perdre sa nature. Des biens qui se dénaturent aisément. Des faits qui se dénaturent en passant de bouche en bouche.

    Devenir dénaturé, méchant. Parmi ceux-là [les soldats qui s'endurcirent aux excès], quelques vagabonds se vengèrent de leurs maux jusque sur les personnes ; au milieu de cette nature ingrate ils se dénaturèrent. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]

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