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dépayser

vt (dé-pè-i-zé)
  • 1Faire changer de pays, de lieu.

    Par extension, c'est dépayser un homme mal à propos, que de vouloir, après sa mort et sans sa participation, tourner un nom qui doit lui être propre en un nom tout différent et qui lui sera toujours étranger, Auteurs déguisés, p. 338.

    Fig. Ils essayent de civiliser la doctrine en la dépaysant du collége. [Guez de Balzac, Correspondance]

  • 2Faire qu'une personne ne puisse retrouver son chemin. Les sinuosités de la route le dépaysèrent tellement qu'il ne savait plus où il était.

    Fig. Faire prendre le change, détourner de la voie. Il ne manqua pas de se munir de circonspection et d'égards pour dépayser le public, mais le public n'est pas si sot qu'on pense. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]

    Il se dit aussi de choses auxquelles on donne une apparence qui les masque. Voilà donc ce cher paquet, le voilà ; vous avez très bien fait de le déguiser et de le dépayser un peu. [Sévigné, 391] Nous étions convenus d'un secret entier qui nous faisait cacher nos conversations et les dépayser. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Il n'y aurait qu'à faire mettre dans les gazettes que V. M. va à Spa pour dépayser les nouvellistes. [Voltaire, Roi de Prusse, 14]

  • 3Mettre une personne sur un sujet nouveau pour elle, sur des matières auxquelles elle n'est point préparée.
  • 4Se dépayser, vpron Quitter son pays. Que mon coeur fut navré ! je ne vis plus pour elle d'autre ressource que de se dépayser. [Rousseau, Les confessions]

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5 Fig. Dépayser le sujet d'une oeuvre dramatique, le transporter dans un autre pays. Comme j'ai entièrement dépaysé les sujets pour les habiller à la française. [Corneille, Le menteur]
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