Voir les citations avec "dépiquer"

dépiquer [1]

vt (dé-pi-ké)
  • 1Défaire les piqûres faites à une étoffe.
  • 2 Terme de jardinage. Enlever un jeune plant qu'on a fait venir de graine et qu'on va planter, repiquer ailleurs.
  • 3 Fig. et familièrement, dissiper la pique, l'humeur, le mécontentement qu'une chose donne à quelqu'un. Ce gain-là me dépique de toutes mes pertes. [Voiture, Lettres]
  • 4Se dépiquer, vpron Cesser d'être fâché. Je me suis dépiqué avec le roi de Prusse, qui est beaucoup plus régulier [à écrire] que lui [le maréchal de Richelieu]. [Voltaire, Correspondance]

    Se dédommager, se venger. Rebuté de ne pouvoir prendre avec les jésuites, Fénelon se tourna aux jansénistes pour se dépiquer, par l'esprit et par la réputation qu'il se flattait de tirer d'eux, de la fortune qui l'avait méprisé. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Philippe le Bel, pour se dépiquer, chassa tous les Juifs du royaume et s'empara de leur argent. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] C'est à quoi [jouer la comédie] nous avons passé notre hiver, pour nous dépiquer du malheur de nos armées. [Voltaire, Correspondance] Et en vérité, un homme qui a le malheur d'avoir lu la cosmologie de Christian Wolf, a besoin de la vôtre pour se dépiquer. [Voltaire, Correspondance]

REMARQUE

Se dépiquer, cesser d'être fâché ; mot fort à la mode présentement à la cour, DE CAILLIÈRES, 1690.

  • rechercher