Voir les citations avec "déplorable"

déplorable

adj. (dé-plo-ra-bl')
  • 1Qui mérite d'être déploré. La déplorable situation de cette multitude d'hommes, de femmes, de filles que la faim dévore et dont la vie est moins une vie qu'une mort lente. [Bourdaloue, Exhort. Charité envers les pauvres, t. I, p. 19] Le monde est ridicule, et j'en ris ; il est déplorable, et vous en pleurez. [Fénelon, Dialogues des morts] De ce sang déplorable Je péris la dernière et la plus misérable. [Racine, Phèdre] Déplorable Sion, qu'as-tu fait de ta gloire ? [Racine, Esther] Longtemps j'ai parcouru nos déplorables villes. [Delavigne, Les vêpres siciliennes]
  • 2Malheureux, dont le sort mérite des pleurs, en parlant des personnes et dans le style soutenu ou poétique. Ce déplorable chef du parti le meilleur. [Corneille, La mort de Pompée] Vous voyez devant vous un prince déplorable.... [Racine, Phèdre] Phèdre épargnait plutôt un père déplorable. [Racine, ib. IV, 1] Prêt à suivre partout le déplorable Oreste. [Racine, Andromaque] Vous n'irez point, ô mère déplorable. [Voltaire, La méroppe française] Achille revenait de traîner avec joie Le vainqueur de Patrocle autour des murs de Troie, Et, dans sa tente assis, il vendait à prix d'or Le corps défiguré du déplorable Hector. [Malfil. Génie de Virgile.] Si tes pressentiments étaient fondés et que ton déplorable ami ne fût plus, le meilleur parti qui resterait à prendre serait de laisser son histoire et tes malheurs ensevelis avec lui. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]
  • 3Fâcheux, funeste. Un choix déplorable. Une déplorable polémique. Le roi vit, et ce misérable [Chatel, assassin de Henri IV], Ce monstre vraiment déplorable Qui n'avait jamais éprouvé Que peut un visage d'Alcide, A commencé le parricide, Mais il ne l'a pas achevé. [Malherbe, II, 4]

    Familièrement. Très mauvais. Un style déplorable.

  • rechercher