décapiter
vt (dé-ca-pi-té)
- 1 Terme de jurisprudence criminelle. Trancher la tête à un condamné.
Courage, ma fille [Clothon, la parque], pends les uns, décapite les autres, pour leur apprendre qu'ils sont hommes, et ne les élève que pour les précipiter de plus haut
. [D'ablancourt, Lucien, Caron.]On bandait les yeux de ceux qu'on décapitait pour crimes de trahison envers le roi et l'État.... ceux qu'on ne décapitait point pour crimes de trahison, étaient les maîtres d'avoir ou de n'avoir pas les yeux bandés
. [Saint-foix, Ess. hist. Paris, Oeuvres, t. IV, p. 217, dans POUGENS.]Combien de gouverneurs son maître avait fait décapiter, depuis qu'il avait introduit sa domination dans les Indes
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]Fig.
Dans la guerre que le despotisme fait aux supériorités sociales, il ne recule pas plus que la démagogie devant les attentats qui décapitent la société même
. [Hugo, cité dans le Dict. de POITEVIN] - 2Ôter la tête, le bout supérieur de quelque chose.
Les rivets [dans les chemins de fer] sont soumis à des efforts de cisaillement qui en décapitent un grand nombre qu'il faut remplacer au fur et à mesure
. Presse scientifique, 1861, t. III, p. 232]
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