dénier
vt (dé-ni-é), je déniais, nous déniions, vous déniiez ; que je dénie, que nous déniions, que vous déniiez
- 1Nier.
Philotas dénia le crime
. [Vaugelas, Q. C. liv. VI, dans RICHELET]Les templiers dénièrent, à la mort, les crimes qu'ils avaient confessés dans les tourments
. [Mézerai, dans RICHELET]Qu'il approuve sa mort, c'est ce que je dénie
. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]Son plus grand regret, C'est de voir que César sait tout votre secret : En vain il le dénie et le veut méconnaître
. [Corneille, ib. IV, 6]Je ne dénierai point, puisque vous les savez, De justes sentiments dans mon âme élevés
. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]Les Grecs, les Jacobites et les Nestoriens, à qui il [un ministre protestant] ne dénie pas qu'il n'ait accordé le salut
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]Comment ! chétif mortel, vous déniez vos dettes
. [Regnard, Le bal]Jugeant l'un très capable de dénier ce qu'il devait, et l'autre incapable de demander ce qu'on ne lui devait pas
. [Rollin, Histoire ancienne] - 2Refuser. Dénier des aliments. On lui a dénié toute justice.
Je n'ai pu dénier cet office à leurs larmes
. [Rotrou, Véritable Saint Genest]Je me dénie L'honneur qui ne m'est dû que dans mon Arménie
. [Corneille, Nicomède]Le ciel m'a dénié cette philosophie
. [Molière, Les femmes savantes]On ne me peut dénier un rang parmi les auteurs de notre langue
. [D'ablancourt, Arrien, liv. I, dans RICHELET]Pour obtenir les vents que le ciel vous dénie, Sacrifiez Iphigénie
. [Racine, Iphigénie en Aulide]Le ciel vous ravira ce sang qu'on lui dénie
. [Racine, ib.]La Basse-Bretagne, à laquelle Dieu a dénié la vigne
. [Voltaire, l'Ingénu, 4]Les soldats d'un régiment, appelés sous serment secret à cette oeuvre [décapitation de Charles 1er], dénièrent leurs bras
. [Chateaubriand, Les quatre Stuarts] - 3Se dénier, vpron Être dénié.
Ce que veut tout l'État se peut-il dénier ?
[Rotrou, Venceslas]
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